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Alia Ahmad, Paris (2024)

Inside the White Cube

Alia Ahmad

Terhal Gheim / ترحال غيم
(The voyage of clouds)

6 Mars – 11 Mai 2024

Date

6 Mars – 11 Mai 2024

Adresse

White Cube Paris

10 avenue Matignon
75008 Paris

Témoins de l'évolution de son environnement, les peintures d'Alia Ahmad occupent une place importante dans le milieu contemporain.

La galerie White Cube a le plaisir de présenter la première exposition personnelle en Europe de l'artiste saoudienne Alia Ahmad. « Terhal Gheim » (‘Le voyage des nuages’) rassemble un groupe de peintures et d'aquarelles qui utilisent le plateau désertique de Riyad, la capitale de l'Arabie saoudite, pour explorer le riche héritage culturel de la narration et du tissage propre aux tribus bédouines nomades.

Explorant le mouvement comme cadre de compréhension du lieu et de l'appartenance, l'artiste raconte la convergence du paysage et de la mémoire, négociant le rôle primordial du changement, de l'adaptation et du souvenir dans les rituels migratoires des Bédouins et les fluctuations environnementales et industrielles de sa ville natale, Riyad. Alia Ahmad trouve une forte expression visuelle et symbolique dans le vaste ensemble de plantes que l'on trouve dans la zone désertique aride de Riyad – qui tire son nom du mot « jardin » en arabe –, qui prospèrent en dépit d'un terrain inhospitalier.

Caractérisées par des couleurs audacieuses et fauvistes, les peintures d'Alia Ahmad fusionnent un ensemble spatial avec un abandon gestuel rétif, au sein duquel émergent des tracés structurels plus intentionnels. Des lignes sinueuses, créées par des impressions plus délicates de pastel blanc, de fusain et d'encre, tracent le motif végétal du feuillage et de la flore indigènes de la région, segmentant naturellement les compositions en zones gestuelles et tonales, où les interactions de la lumière et de l'ombre et des empâtements de couleurssuperposés s'unissent de manière ludique. Les coups de pinceau contrôlés et directionnels d'Alia Ahmad donnent à ses peintures un sens stratifié, immergeant le spectateur dans des enclaves profondes de feuillage luxuriant, faisant écho aux pratiques traditionnelles de la tribu bédouine qui se déplacent dans le désert pendant la saison hivernale pluvieuse, lorsque la terre est plus abondante.

S'inspirant à la fois de la réalité et de la mémoire, Alia Ahmad harmonise sa pratique avec les approches bédouines de la temporalité, rejetant le paradigme météorologique des quatre saisons, s'appuyant davantage, et de façon plus intuitive, sur les observations quotidiennes des conditions météorologiques, de la végétation et des pâturages. En adoptant ce modèle alternatif du temps, l'artiste rattache les moments d'expérience à une structure temporelle localisée plus variable. Dans ses compositions, les cycles saisonniers et diurnes semblent se fondre en un même cycle au sein duquel le premier plan verdoyant de jeunes pousses cède à l'entropie et à la décomposition. La lumière et l'ombre oscillent entre les espaces encadrés – comme dans Noodh (Réflexion de lumière) (2023), dont les stries ondulées de tons verdissants se disputent l'espace dans une palette de couleurs nocturnes d'acajou et de noir d'encre. Marquées par un sentiment de dissolution fluide, comme si elles étaient perçues à travers la brume de la chaleur du désert ou des rideaux de pluie, les toiles d'Alia Ahmad esquissent des moments changeants, fusionnant des scènes à la fois ressenties, abstraites et remémorées.

Le lyrisme glyphique de l'œuvre d'Alia Ahmad fait référence à des expressions artistiques plus amples qui font partie intégrante de la culture saoudienne, notamment le tissage traditionnel Al Sadu. Fabriqués par des femmes bédouines à partir de fibres d'origine locale, les textiles Al Sadu sont tissés dans un style horizontal, conférant une symétrie harmonieuse aux motifs répétitifs et colorés qui évoquent les riches tons de couleurs du paysage désertique et nouent les fils de l'identité, de la localité et de l'histoire dans chaque motif. Alia Ahmad, qui travaille principalement sur des toiles de petite taille, élabore ses cadres de composition comme un tisserand met en place ses fils directeurs, en commençant par des grilles et des formes de base, telles que le triangle ou le losange, à partir desquelles elle construit ses motifs abstraits.

En suspend dans des mondes narratifs inspirés de la poésie et du folklore bédouins, les tracés gestuels d'Alia Ahmad expriment une qualité calligraphique distincte, évoquant la beauté cursive de l'écriture arabe, qui se caractérise par son inclinaison vers la gauche et les marques diacritiques qui ornent le mot écrit. À travers un langage nuancé et versatile dont le vocabulaire évolue constamment, l'artiste imprègne ses peintures d'une ouverture à l'interprétation – enracinée dans la culture et la tradition saoudiennes – tout en restant adaptable à la mémoire collective et personnelle, aux courants changeants de la contemporanéité et à l'immédiateté de l'instant ressenti.

Témoins de l'évolution de son environnement, les peintures d'Alia Ahmad occupent une place importante dans le milieu contemporain. Imitant les couleurs intenses et les perspectives aplaties des graphiques numériques, un sujet que l'artiste a étudié avant de peindre, Alia Ahmad construit des paysages nouveaux, imaginaires, inspirés du monde moderne tout en convoquant les mouvements entrepris par les gens et les paysages naturels de son pays d'origine – le voyage des nuages.

Alia Ahmad (née en 1996) vit et travaille à Riyad. Son œuvre a fait l'objet d'expositions personnelles chez Massimo de Carlo à Paris (2023) ; à la Michael Kohn Gallery à Los Angeles en Californie (2022) ; à la galerie Hafez à Jiddah en Arabie Saoudite (2022) ; et à la galerie Bawa à Koweït (2021). Elle a également participé à des expositions de groupe à la Biennale d'art contemporain de Diriyah à Riyad (2024) ; à White Cube (en ligne, 2023) ; chez Matthew Brown à Los Angeles en Californie (2023) ; à la Green Family Art Foundation à Dallas au Texas (2023) ; au CICA à Vancouver au Canada (2023) ; chez Hayy Jameel à Jeddah en Arabie Saoudite (2022) ; et au Fenaa Al Awwal à Riyad (2022).

Vues d'exposition

Sélection d'œuvres

Alia Ahmad

Noodh/ نوض | Reflection of light of things after rain 2, 2023

Alia Ahmad

Finood/ فنود | Branches of a tree, 2023

Alia Ahmad

Noodh/ نوض | Reflection of light of things after rain 1, 2023

Alia Ahmad

3, 2023

Alia Ahmad

Nousi/ نصي | Stipagrostis, 2023


Biographie

Courtesy Alia Ahmad

Alia Ahmad (b.1996) lives and works in Riyadh. Solo exhibitions include Massimo de Carlo, Paris (2023); Michael Kohn Gallery, Los Angeles, California (2022); Hafez Gallery, Jeddah, Saudi Arabia (2022); Gallery Bawa, Kuwait City (2021). Gropu exhibitions include Diriyah Contemporary Art Biennale, Riyadh (2024); White Cube (online) (2023); Matthew Brown, Los Angeles, California (2023); Green Family Art Foundation, Dallas, Texas (2023); CICA Vancouver, Canada (2023); Hayy Jameel, Jeddah, Saudi Arabia (2022); and Fenaa Al Awwal, Riyadh (2022).

Inside the White Cube


‘Inside the White Cube’ is a series of exhibitions showcasing work by non-represented artists at the forefront of global developments in contemporary art who have not previously exhibited with the gallery.

Launched in 2011 at White Cube Bermondsey in London, the programme has since expanded to the gallery’s other locations.

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