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White Cube News

Christian Marclay at White Cube Paris

Posted:

18 November – 21 December 2021

White Cube is pleased to announce a solo presentation of work by Christian Marclay at the gallery’s office at 10 avenue Matignon in Paris, featuring new collages, photographs, works on paper and video.

Since the 1980s, Marclay has focused on the subject of sound, through video, sculpture, painting, works on paper and performance, often using pre-existing materials and sampled elements from art and popular culture. As Douglas Kahn has written, Marclay’s work exhibits a ‘willingness to pursue sound where it is ostensibly silent, harboured in the private audition of thought or registered in normally more mute materials and representations.’ (from Christian Marclay, UCLA Hammer Museum, 2003) 

Marclay's new collages made during the 2020 lockdown, draw a parallel between the anxiety and pent-up frustration of the pandemic and the heightened emotive states of comic and manga portraiture. Exploring the relationship of sound to image, through a process of sound mimesis, the works converge visual and aural realms. Screaming mask-like faces, pervaded by a deafening silence, are composed out of torn and cut fragments from manga, comic books, movie stills or images sourced from the internet, and combined with onomatopoeic words. In Face (Blue Electric), a densely layered collage of comic strip sounds, in tones of blue and yellow, resolve into a screaming, wild-eyed spectre, buzzing with energy. While in Face (Thorns), a medusa-like head is shaped from sinuous, hook-like words. 

As Marclay has stated: ‘To be totally original and start from scratch always seemed futile. I was more interested in taking something that existed and was part of my surroundings, to cut it up, twist it, turn it into something different; appropriating it and making it mine through manipulations and juxtapositions.' (from May you live in Interesting Times, Venice Biennale, 2019) 

In a similar manner to previous works – notably Chorus from 1988, in which images of singing mouths are hung together to create the suggestion of collective sound  Collective Emotion (No. 3) shows a chorus of faces with a range of fearful expressions all collaged onto a red background. Marclay’s ensemble of individual angst however, points to a collective anxiety, an allusion, perhaps, to the inescapable condition of the pandemic.  

His new series of photographs, also featuring screaming faces, are made by mixing comic book fragments with movie stills found on the internet. These analog and digital elements are photographed with low-tech procedures to simulate three-dimensional depth. Blending with or emerging from their backgrounds, the creases and tears in the paper are incorporated into the overall image, adding to the complexity of the various perspectives and to the sense of an emergent figuration. In mixing paper collage and digital photographic techniques, Marclay is able to treat the computer screen not as distinct but as another tactile, physical surface that can itself be photographed. 

The single-channel video Fire, also 2020, similarly plays with spatial illusion. Using thousands of small representations of fire cut from comic books, the artist creates an abstract and hypnotic burning fire. Employing stop motion animation, the film incorporates over 1500 photographs shown in rapid succession in the manner of a flip book, resulting in a mosaic of flickering flames that shift and jostle in perpetual motion. Flames are also present in the photographs Untitled (Burning I, Burning II), both 2020, in which composite collaged faces lie on a background of grass and dry leaves. Thin streaks of smoke snaking across their surface points to an impending incendiary disaster, perhaps an oblique comment on the recent forest fires ravaging the world due to climate change.  

Surreal and hallucinatory in feel, in these sometimes apocalyptic visions Marclay combines the real with the represented, the printed with the photographed, the analog with the digital, and the flat with the three dimensional in a complex interplay of ideas. 

Also presented are earlier works made in parallel to Marclay’s ‘Actions’ series which employ the language of Pop Art and Abstract Expressionism and combine painting with silkscreen, image with word. Unlike his other images of sound mimesis, however, here onomatopoeic words reference the wet sounds of paint being applied to a canvas, the sounds of ‘heroic’ gestural painting. Appearing to play out their own instructions, words such as ‘splat’, ‘splot’, ‘slurrrrrp’, ‘sloosh’ or ‘plop’ merge with colourful gestural marks and drips as visual echoes of these sounds. Sliced Splash (2014), for example, is a paint-splattered composition made from two distinctly sliced parts while Splat Slurrrrrp Sloosh Plop (2014), features areas of paint applied in these various ways. 

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White Cube a le plaisir d'annoncer une exposition personnelle du travail de Christian Marclay dans les salons parisiens de White Cube du 10 avenue Matignon, présentant de nouveaux collages, photographies, œuvres sur papier et une vidéo.

Depuis les années 1980, Christian Marclay s'est concentré sur le thème du son, à travers la vidéo, la sculpture, la peinture, le travail sur papier et la performance, utilisant souvent des matériaux préexistants et des éléments échantillonnés de l'art et de la culture populaire. Comme l'a écrit Douglas Kahn, le travail de Christian Marclay témoigne d'une “volonté de poursuivre le son là où il est ostensiblement silencieux, dissimulé dans l'audition privée de la pensée ou enregistré dans des matériaux et des représentations normalement plus muets”. (Extrait de Christian Marclay, UCLA Hammer Museum, 2003) 

Les nouveaux collages de Christian Marclay, réalisés pendant le confinement en 2020, établissent un parallèle entre l'anxiété et la frustration refoulée de la pandémie et les états émotionnels exacerbés de portraits de bandes dessinées et de mangas. Explorant la relation entre le son et l'image, à travers un processus de mimèsis sonore, les œuvres font converger les domaines visuels et auditifs. Des visages ressemblants à des masques hurlants, imprégnés d’un silence assourdissant, sont composés à partir de fragments déchirés et découpés de mangas, de bandes dessinées, de photos de films ou d'images provenant du web, et combinés à des mots onomatopéiques. Dans Face (Blue Electric), un collage dense de sons de bandes dessinées, dans des tons bleu et jaune, prend la forme d’une tête hurlante au regard hagard, le tout évoquant une énergie bourdonnante. Dans Face (Thorns), une tête semblable à une Gorgone est formée par des mots sinueux en forme de crochets. 

Comme l'a déclaré Christian Marclay : “Être totalement original et repartir de zéro m'a toujours semblé futile. J'étais plus intéressé par le fait de prendre quelque chose qui existait et faisait partie de mon environnement, de le découper, de le tordre, de le transformer en quelque chose de différent ; de me l'approprier et de la faire mienne par des manipulations et des juxtapositions.” (Extrait de May you live in Interesting Times, Biennale de Venise, 2019)  

Comme pour certaines de ses œuvres antérieures - notamment Chorus de 1988, dans laquelle des images de bouches chantantes sont installées ensemble pour créer la suggestion d'un son collectif - le collage Collective Emotion (No. 3), montre un chœur de visages avec une gamme d'expressions effrayées, sur un fond rouge. L'ensemble des angoisses individuelles dépeintes par Christian Marclay pointe vers une anxiété collective, une allusion, peut-être, à l’inéluctable condition de la pandémie.

Sa nouvelle série de photographies, qui met également en scène des visages hurlants, est réalisée à partir de fragments de bandes dessinées et des photos de films trouvées sur internet. Ces éléments analogiques et numériques sont photographiés avec des procédés low-tech pour simuler une profondeur tridimensionnelle. Se fondant dans leur arrière-plan ou en y émergeant, les plis et les déchirures du papier sont incorporés dans l'image globale, ce qui ajoute à la complexité des différentes perspectives et au sentiment de l’émergence d'une figuration. En mélangeant les techniques de collage de papier et les techniques de photographie numérique, Christian Marclay est capable de traiter l'écran d'ordinateur non pas comme un élément distinct, mais comme une autre surface tactile et physique qui peut elle-même être photographiée.

La vidéo Fire, réalisée en 2020, joue elle aussi avec l'illusion spatiale. En utilisant des milliers de petites représentations de feu découpées dans des bandes dessinées, l'artiste crée un feu ardent, abstrait et hypnotique. Utilisant une animation en stop motion, le film incorpore plus de 1500 photographies montrées en succession rapide à la manière d'un flip book, ce qui donne une mosaïque de flammes vacillantes qui se déplacent et se bousculent dans un perpétuel mouvement. Les flammes sont également présentes dans les photographies Untitled (Burning I, Burning II), toutes deux de 2020, dans lesquelles des visages composites assemblés par collage reposent sur un fond d'herbe et de feuilles sèches. De minces traînées de fumée qui serpentent à leur surface indiquent une catastrophe incendiaire imminente, peut-être un commentaire indirect sur les récents incendies de forêt qui ravagent le monde en raison du changement climatique. 

Dans ces visions parfois apocalyptiques, Christian Marclay associe dans un jeu d'idées complexe, le réel avec le représenté, l'imprimé avec le photographié, l'analogique avec le numérique, et le plat avec le tridimensionnel.

Des œuvres antérieures sont également présentées, réalisées parallèlement à la série Actions de Christian Marclay qui utilise le langage du Pop Art et de l'Expressionnisme abstrait, et allie peinture et sérigraphie, images et mots. Contrairement à ses autres images de mimèsis sonore, les mots onomatopéiques font ici référence aux sons mouillés de la peinture appliquée sur une toile, aux sons d’une peinture gestuelle ‘héroïque’. Semblant jouer leurs propres instructions, des mots tels que ‘splat’, ‘splot’, ‘slurrrrrp’, ‘sloosh’ ou ‘plop’ fusionnent avec des marques et des giclées gestuelles colorées comme des échos visuels de ces sons. Sliced Splash (2014), par exemple, est une composition d'éclaboussures de peinture faite de deux parties distinctement tranchées, tandis que Splat Slurrrrrp Sloosh Plop (2014), présente des zones de peinture appliquées de ces différentes manières.

Une importante exposition muséale de l’artiste vient d'être annoncée par le Centre Pompidou à Paris, et se déroulera du 16 novembre 2022 au 13 mars 2023.

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